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GLASVEGAS – Glasvegas (2008)

GLASVEGAS - Glasvegas (2008)1. Flowers and Football Tops
2. Geraldine
3. It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry
4. Lonesome Swan
5. Go Square Go
6. Polmont on My Mind
7. Daddy’s Gone
8. Stabbed
9. S.A.D. Light
10. Ice Cream Van

Date de sortie : 8 septembre 2008 / Label : Columbia / Pays d’origine : Ecosse

Glasgow + Las Vegas = Glasvegas. Un drôle de nom pour un drôle de groupe, vraiment. Entendons par là que ce quartet écossais est pour le moins déstabilisant. Voici l’un des plus gros cartons de l’année 2008 en Grande Bretagne, adoubé par la presse musicale, largement présent dans tous les classements de fin d’année et s’étant hissé dans les hautes sphères des charts Outre-Manche. Et puis c’est quand même Alan McGee, célèbre fondateur du label Creation et dénicheur de talents tels qu’Oasis qui les a découverts.

Bref, tout un programme… Avec tout ça on s’attend à entendre quelque chose d’énorme, caché sous cette très belle pochette qui ressemble à un négatif de The Eraser (Thom Yorke), et voilà que la première écoute de cet album éponyme est pour le moins décevante. Oh, rien de mauvais, loin de là, mais pas grand-chose de bien nouveau à se mettre sous la dent. L’introduction de ‘Flowers and Football Tops’ nous pousse même vers une fausse piste. Avec son côté atmosphérique, on croit tout d’abord que Glasvegas va jouer sur les terres de Sigur Ros ou de Mogwai.  Mais lorsque la voix plaintive de James Allan commence à se faire entendre, on se rend vite compte qu’on en est bien loin. Sous son très fort accent Ecossais, celui-ci entonne ses chansons à la manière d’un chanteur de Rockabilly, le tout noyé sous des murs de guitares et une basse ronflante.

Alors non, Glasvegas n’est pas le meilleur nouveau groupe du monde comme l’annonce naïvement le NME. Ce n’est pas un mauvais groupe pour autant. Disons juste que l’engouement autour d’eux est quelque peu démesuré, car ces jeunes pousses ne sont pas pires que d’autres et leur premier album ne manque pas de titres taillés pour les stades tels que ‘Geraldine’ ou l’excellent ‘Lonesome Swan’. Des titres noisy qui, dans leurs meilleurs moments, évoquent The Jesus & Mary Chain. Dommage que cet album soit jalonné de terribles fautes de goût, notamment les chœurs 60’s de ‘Daddy’s Gone’, ou les emprunts ratés à la musique classique (la Sonate au Clair de lune de Beethoven sur ‘Stabbed’) ou aux ballades traditionnelles (‘You Are My Sunshine’ qui vient soudainement s’intercaler sur ‘Flowers and Football Tops’). Le chant affecté de James Allan peut lui aussi finir par agacer, ou au contraire séduire.

Reste une musique qui peut être parfois captivante (‘Lonesome Swan ‘, ‘Polmont on My Mind’, les refrains instrumentaux de ‘It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry’). Et un groupe assurément généreux, avec effectivement un très bon potentiel, juste un peu trop poussé par les médias. Laissons-les donc vivre et mûrir avant de crier au génie.

Titres conseillés: Geraldine, It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry, Lonesome Swan, Polmont on My Mind

Pour plus d’infos :

http://glasvegas.net/

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